La forêt de Puvenelle est proche de Jozainville dans le département de Meurthe et Moselle ; elle a été le lieu de violents combats durant la guerre de 14-18. Elle fait partie des sites touristiques et historiques de la vallée de l'Esch et a été depuis aménagée pour des randonnées pédestres.
" Je ne connais pas l'origine de ce nom de Puvenelle. Forêt domaniale, située au-dessus d'une colline qui monte raide, lieux de combats acharnés "en 14..." comme l'attestent les cimetières de ceux "tombés au Champ d'honneur" où mon père m'emmenait, et où j'ai commencé mon initiation sur la diversité religieuse avec les croix blanches, les pierres surmontées de l'étoile de David et les arcades orientales au croissant de lune, leur orientation vers l'est.
Mon père était l'homme de la forêt ; son appartenance à ce corps des Eaux et Forêts, auquel il était très attaché (l'Office national des forêts, ONF, ce fut le début d'autre chose, un peu comme la Révolution) a fait que je m'y sentais chez moi, et que j'y allais seule, par tous les temps.
Le passage des sapins verts au rideau noir de petits conifères à feuilles caduques était un endroit -limite, peu fréquenté, c'est le moins qu'on puisse dire, pas de joggers, un peu effrayant ; je n'y ai jamais rencontré qu'un pauvre goupil, qui ne pouvait espérer aucune clémence, accusé qu'il était de porter la rage, le début des "mesures de précaution" en ayant fait une cible (de substitution) de choix, en ce temps-là. " (Françoise Abraham, message du 13 décembre 2011 au groupe "Religions" du Réseau d'échange réciproque des savoirs RERS de Gradignan Malartic, Gironde).
NOËL en FORÊT
Là-bas dans la vallée
Les lumières se sont allumées
À travers les sapins verts
Derrière le rideau noir
Ils viennent
Ils viennent tous pour voir
Des foyers le seuil ouvert
Le grand vent s’est mis à souffler
Et c’est Noël ce soir
Il souffle, souffle. Nuages se déchirent
Les sapins se balancent
Et les fumées de la vallée
En font des encensoirs
Toute la forêt soupire…
Le soupir vient et s’amplifie
Il atteint maintenant la vallée
Les nuages se sont écartés
Et pourtant la lune s’est cachée
Elle qui d’habitude se rit
De ce qui arrive à la terre
Mais c’est Noël ce soir
Les sapins sont musique
Et dansent avec bonheur
Aux craquements rythmiques
Des branches des batteurs
Et toute la forêt scande
Ces chants en son honneur
Que son peuple l’entende
La venue du Seigneur
Les portes se sont refermées
Le vent s’est aussi apaisé
Quelque chose est changé
Les branches se serrent
Les feuilles sèches
En grand manteau d’hiver
Ont fait une crèche
Au Fils du Seigneur
C’est un bébé. Il n’a pas peur
Et la forêt comme une mère
A réchauffé le froid amer
Et berce Son sommeil en chœur
Derrière les portes refermées
Les gens n’ont pas compris
Ils sont toujours trop occupés
Par tous leurs vains soucis
Là-haut, là-haut dort l’Amour
Ouvre tes bras, ouvre ton cœur
Qu’il soit pur et sans détour
Car ce bébé c’est ton sauveur.
Françoise Abraham, 27/12/1969, forêt de Puvenelle
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