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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 04:15

suite


En Occident, la confirmation va se séparer peu à peu du baptême. Le premier témoignage signalant que l’évêque va imposer les mains à ceux qui ont été baptisés antérieurement date de 380 ; mais déjà le concile d’Elvire (Espagne, vers 300) reconnaissait la nécessité d’une "perfection du baptême" par l’évêque, celui-ci se réservant la pratique du baptême dans l’Esprit en tant que successeur des apôtres.


Fauste de Riez (405-485) donne une interprétation théologique de cette confirmation par rapport au baptême : au baptême, explique-t-il, nous sommes régénérés pour vivre, après le baptême nous sommes confirmés pour la lutte.
Confirmation du baptême en tant que renforcement de la grâce à travers le sceau de l'Esprit Saint. C'est en Gaule, au Ve siècle, qu'apparaît le terme de "confirmation" pour le don de l'Esprit célébré dans la foulée du baptême. Ce terme a été adopté par l'ensemble des langues d'Europe, sauf l'italien (cresima) et le portugais (crisma) qui mettent la chrismation en avant.

confirmation_eveque.jpgDans le rite latin, le ministre ordinaire de la confirmation est l'évêque, qui, pour des motifs sérieux, peut en concéder la faculté à des prêtres, c'est-à-dire à des délégués.

 

sur cette photo, l'évêque reste assis sur son siège épiscopale, symbole de son autorité. Il signe d'une croix le front du postulant. La marraine qui accompagne la jeune fille, lui met la main sur l'épaule.


A partir du seizième siècle, le catéchisme est organisé et va rythmer la vie sacramentelle. Le sacrement de confirmation marquera l’entrée au catéchisme et l’eucharistie en marquera la fin. En France, la situation du sacrement de confirmation va se compliquer par l’introduction, au dix-septième siècle, de la communion solennelle. En 1910, dans le décret "Quam singulari", le pape saint Pie X demanda qu’on admette à l’eucharistie les enfants beaucoup plus jeunes dès « l'âge de raison » vers 7 ans. Il en résulte que la confirmation n'est donnée qu'après la première communion.


Dans le cadre de la réforme liturgique de Vatican II, l’ordre des trois sacrements est toujours : baptême, confirmation, eucharistie. L’eucharistie achève l’initiation, elle en est le sommet.


Le renouveau du catéchuménat va faire redécouvrir ce sacrement de la confirmation qui retrouve sa place comme complément du baptême. Même si l’on fait le choix de séparer la célébration de la confirmation de celle du baptême pour donner toute sa valeur au néophytat, la confirmation doit toujours être clairement proposée à tout candidat au baptême.


Cependant, en France, le sacrement de confirmation est donné longtemps après l'eucharistie, car il devient peu à peu le sacrement de la militance. Il n’est plus proposé qu’aux chrétiens engagés dans une aumônerie ou dans des mouvements. La confirmation est souvent présentée ou vécue par les jeunes comme sacrement d’engagement effectif dans la communauté ecclésiale pour marquer une meilleure participation à la vie de la communauté.


Informations tirées du site  du père Raymond D’Izarny, « cybercuré œcuménique et inter-religieux" du diocèse de Nanterre.


L’Eglise unitarienne de Transylvanie distingue les deux sacrements. C’est donc une base imposée pour les chrétiens unitariens s’ils veulent être en continuité avec leur Eglise historique.

à suivre ...


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